Ci-dessous reproduites quasiment à l'identique, les réflexions menées par Raymond Rouquette à la suite de la découverte d'un retable au moment de la remise en peinture de notre église. (années 1995-1996)

   Nos trésors cachés…

 M. Jean Delmas -directeur des archives départementales- m'entretenait récemment d'une vieille armoire à étagères de Lacalm.

 Il ouvre les portes qui se trouvaient à une certaine hauteur du sol et son flair d'archiviste le pousse à s'agenouiller pour passer la main au dessous dudit meuble. Il constate ainsi qu'il existe un deuxième plancher. On vide la première étagère, on enlève les planches du fond et c'est là qu'on découvre une importante quantité de vieux manuscrits en rapport à notre pointe du Nord-Aveyron.

Un premier examen indiquerait qu'on les avait cachés en cet endroit lors de la période révolutionnaire.

Les archives s'arrêtaient à cette époque, mais concernaient aussi de précédentes périodes.

 Pour l'église de st Amans qui vient d'être si délicatement restaurée -bien cachée et presque de la même façon que pour le contenu du meuble de Lacalm- une fresque de presque 10 m2 a été découverte derrière un repeint en faux marbre. Magnifique trouvaille.

Bien des articles de presse se sont rapportés au "retable du Rosaire". On pourrait s'en tenir là. Pour ma part,  je vais essayer avec simplicité de pousser un peu ces mémoires en élargissant la connaissance… Informations ici ou là  par les historiens de jadis ou bien encore collectées par des chercheurs.

l On dit qu'à l'emplacement actuel de notre église se trouvait un château féodal.

 Rien à ma connaissance me permet de certifier que c'est exact. Je dirais cependant à cette occasion que dans les  "bénéfices du diocèse de Rodez" de Touzery (état dressé par l'abbé de Grimaldi) on peut lire à la rubrique de notre paroisse (p.22) :  " … que le chanoine Cassagnes, dans ses souterrains refuges … décrit la galerie qui aboutissait .. à l'église de St Amans-des-Côts…"

 On dit qu'au champ de foire actuel se serait trouvé un cimetière…

 Il est dit d'autre part que l'église fut déplacée au 14^ème et 15^ème siècle.

 Au-delà d'un échange ecclésiastique en 1353, il est plus aisé d'établir une véracité précisant  que le prieuré de St Amans-des-Côts fût réuni à l'archidiaconé de Conques le 27 mai 1318…

L'année 1507, le nom de Jean DE TREBUC se rattache à la chapelle St Joseph

 Chemin faisant nous parvenons à Ludoviccus Gomez[1] qui signe la réalisation de la fresque du Rosaire en 1626. Cette conjecture bien appuyée, voyons ce qui se passe à l'église dans les années qui suivirent cette peinture murale ;

Le retable souffrit-il de ce tragique incendie ? Notons que la plupart des habitations de l'époque étaient couvertes en paille.
Ou bien le retable se trouva-t-il acquis après, par la population -dont on imagine le désarroi- ?

Je suppose ainsi que le retable du Rosaire se trouvait dans la chapelle … du Rosaire.

 Les testaments :

En sa maison, ce paysan fait son testament et  demande que tous les prêtres de St Amans soient présents à ses obsèques. Pour eux la somme sera de 50 livres pour lui faire dire des messes après son décès.

Il est mentionné dans ce testament nombre de personnes de sa famille à qui il fait des legs …. Et notamment à la fin, on peut relever : ….. Antoine Agriffoul son frère à qui il dicte le testament qu'il lèguera une somme de 3 livres à "la confrérie du Rosaire de l'église de St Amans" pour être employées à l'entretien ou à la réparation de la chapelle

 R. Rouquette  FA 47