Us et Coutumes
 

Us et Coutumes
Parrcide 1698
Au couvent 1882
Thénières : les voleurs
Thénières : La milice
Déflorations
Chien enragé

Us et coutumes

des 12ème et 15ème siècles…

Raymond Rouquette nous propose "pêle-mêle"  comme il le dit lui-même quelques extraits d'archives concernant quelques pratiques de sentences…

 

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Extrait de "mémoires pour servir à l'Histoire du Rouergue" p.364 -abbé Bosc-   

 

En l'an 1136, les consuls de St Antonin en Rouergue avaient mis au point les coutumes….Ils permettaient aux accusés de se justifier par le duel ou par l'épreuve du fer chaud.

C'était alors un usage répandu dans presque toute la France.

 

Le duel : Lorsqu'un accusé ne pouvait se justifier par témoins, on lui permettait de se battre contre son accusateur. S'il remportait la victoire, il était absous de l'accusation par sentence du juge. Et l'accusateur au contraire subissait la peine que méritait le crime de l'accusé.

 

L'épreuve du fer: consistait à toucher un fer qu'on faisait plus ou mois rougir au feu, selon l'énormité du crime.

C'était la preuve des nobles, des prêtres et autres gens libres que l'on dispensait du combat. Après beaucoup de cérémonies qu'on observait dans cette épreuve -comme dans les autres-  l'accusé soulevait le fer rouge dans l'église en présence du clergé et des juges. On lui enveloppait ensuite la main dans un sac que l'on fermait et sur lequel les juges et la partie apposaient leurs sceaux.

3 jours après on levait l'enveloppe et s'il ne paraissait aucune marque de brûlure sur la main de l'accusé, on le renvoyait absous. Si la plaie n'était pas guérie, on le déclarait coupable.

 Ces différentes manières de se justifier supposaient toujours que Dieu ferait un miracle, plutôt que de laisser succomber l'innocence...

 

 

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Extrait de "Légendaire de l'Occitanie"    p.19    -Mme Ramel-

 

…On ne condamnait jamais sans preuve.

Le suspect devait mettre sa main au feu le temps d'un petit "Pater". Si elle restait fraîche, on voyait qu'il était innocent. Mais si elle tombait en charbon, alors il était coupable…

 Les animaux, les objets même passaient en jugement…

 Ainsi, un âne ayant qui, ayant chaud estait entré en ung lieu sainct, qui ayant soueff avait bu dans l'eau bénistier, qui ayant bu avait à son aisément fait…..

…. Fut condamné à la pendaison.

 

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 Extrait de "l'Aubrac"     p. 94 / 126    -abbé Deltour-

 

… les moines d'Aubrac, pour ne pas favoriser par une clémence exagérée les crimes dont aucun repentir ne venaient atténuer l'insolence, furent quelquefois obligés d'user de rigueur et de fermeté…

…vu l'autorisation pour Aubrac d'ériger des piloris et fourches patibulaires par le Roi Louis XII (21.07.1551), les potences se dressaient face à la montagne de Régimbal. Face à ses instruments de supplice s'élevait une croix en pierre qui existe encore aujourd'hui.

 

Ceci fit naître la légende de la cruauté des moines d'Aubrac.

  

R. Rouquette FA -6-

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Dernières modifications : 08/02/2007

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Laurence Charreyre